La première chose que m'apprit ma mère il y a bien longtemps, lorsque je balbutiais encore, faute de mots fut de dire :
"Père, donne-moi s'il te plait, une petite croix ! "
Il me donnait alors ma petite croix, en me tapotant la joue...
Ô mère, ô père, je vous ai perdu tous deux ; j'en souffre encore aujourd'hui...
Mais ce signe de votre héritage est resté gravé si profondément dans ma tête, que, même si l'on me fendait le crane pour me ravir ma petite croix, on ne parviendrait pas encore à me la prendre.
Texte de Guido Gezelle dédié à ses parents.