Je vous l'ai dit, et rabaché, souvent je range et farfouille dans les boites de souvenirs, qui ravivent ma mémoire, et cet après midi, je retrouve la copie d'une missive écrite, à une jeune femme disparue.
Car en mettant ces mots sur une feuille, afin de lui lire, en lui rendant visite où elle repose; cela m'a soulagé un peu du choc reçu, le jour où la nouvelle triste est arrivée !
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Ce seize février 97 à 21h .
Tristesse arrivée trop vive, trop vite.
Tu es partie Rita, tu nous a quittés !
Trop tôt, tu laisses en suspens tant de choses, tant de paroles non dites, comme j'aurais aimé te faire savoir combien ton geste pour me protèger du froid, me couvrant de ton manteau un certain soir, m'a profondément touchée, et là ce fut le déclic d'une sympathique amitié.
Nous ne nous voyions pas souvent, mais c'était toujours passionnant et convivial.
Ton visage au sourire radieux, où deux yeux noirs magnifiques brillaient, reflêtant ta bonté, reste ancré dans la mémoire, qui se souviendra de toi, la courageuse, la battante, l'unique Rita.
Puisses-tu être heureuse dans ce monde qu'on dit meilleur, toi, qui souffrais de cette douloureuse maladie, et arrachée à cette terre à l'âge de quarante ans.
Et voir que nous pleurons ton départ, va te facher, car tu désirais toujours voir les gens heureux !
Dans le restaurant où tu recevais chaque personne avec un sourire qui illuminait ton beau visage, nous étions chez nous.
Pauvres que nous sommes de t'avoir perdue, donne la force à Jehann, et à tous ceux qui t'aiment de continuer la route sans toi, Rita partie trop tôt, trop loin, pour toujours...
Ton amie deFrance.