Une page de chapitre.
Depuis de nombreuses années j'écris dans des cahiers des poèmes, des anecdotes, des récits vécus.
Maintenant avec l'ordinateur, je recopie ces pages noircies. D'autres sont mises directement comme en ce moment.
J'ai rédigé quatre articles de chemin de vie, et ce jour c'est une page d'un cinquième que je rédige.
Dans les années 58/60, en plus de mon travail à l'atelier, j'allais aider dans un cinéma, et au bar attenant, qui faisaient le même ensemble, appartenant à un couple de personnes plus très jeunes, je ne sais pas l'âge, car je me rends compte qu'avant les gens faisaient plus agés, ou c'était une impression vu que j'étais jeune.
Donc officiant en tant qu' ouvreuse, cela m'a permis de regarder pas mal de films, entre les placements des personnes.
Je souris rien qu'en y repensant, lorsqu'avec la lampe torche j'éclairais un petit couple ( non je ne le faisais pas exprès )et qu'il rougissait surpris de leurs petits bécots !
Je rencontrais beaucoup de gens sympas, d'autres draguant l'ouvreuse qui remettait vite à sa place l'énergumène allant trop loin en paroles ou gestes semi-équivoques.
C'est là que j'ai aperçu la première fois celui qui devint mon mari quelques années plus tard, car lui, perdu dans des pensées, ne m'a pas remarqué ce jour là, c'est un fait qu'il n'était pas au cinéma pour draguer, mais pour le film, et pourtant c'est dans un autre ciné que nous nous sommes retrouvés en 1961, trouvés plutôt, en l'éclair d'un coup de foudre.
Mais c'est une autre histoire, racontée déjà.
Donc beaucoup de films m'ont plu et restent gravés, comme des musiques de films que j'allais mettre sur l'électrophone pendant l'entracte, et souvent la même chanson qui faisait râler certaines personnes.
Ah ! Rina Ketty ses " Sombréros et mantilles " et " J'attendrai "ce que je les ai entendues et fredonnées.
Et oui, c'était une petite page du chemin de la vie.