Dans le monde il ne reste plus qu'un seul " poilu ", rescapé de cette guerre, misérable cruelle grande guerre où peu de combattants sont revenus indemmes.
Ils étaient tous malades, leurs yeux gardant en eux les horreurs vécues, les uns gazés, les autres estropiés, d'autres devenus fous de peur, de terreur.
Certains sont restés des années dans les tranchées de Verdun, d'autres y ont fait un séjour, et sont partis à Salonique, comme mon père qui est revenu gazé, malade à vie, d'ailleurs je l'ai toujours connu toussant, ses poumons foutus rongés par ce gaz ipéryte.
Quand il est dit " guerre 14/18," je suis désolée car sur le livret militaire de mon papa, d'après les dates marquées cette saloperie de guerre a duré presque six ans.
Mon père est parti à l'âge de dix neuf ans pour revenir à presque vingt cinq ans.
Une jeunesse fichue, passée loin, à l'étranger, et un avenir qu'il ne savait pas si mal en point et qui fut si bref.
Tout à l'heure j'ai entendu cette chanson, et cherché la vidéo éloquente, triste mais malheureusement réelle.