N'ayez crainte je ne viens pas vous conter une histoire triste, que nenni, c'est un morceau de sentier du chemin de la vie, vous savez que je remémore, trouvé au fond de mes neurones !
C'est vous dire de ne jamais baisser les bras devant l'adversité aussi dure soit-elle...!
Bien que je sois lucide que c'est souvent difficile de tenir.
En ce moment il y a un nombre incalculable de maladies tant chez les adultes que chez les enfants, du bébé au plus grand.
La science a fait un grand bond la semaine dernière dans la recherche pour la myopathie de Duchène, il faut garder l'espoir, c'est facile à dire, pas toujours à subir.
Le souvenir d'aujourd'hui concerne une de mes filles, je vous en ai parlé, belle poupée brune aux yeux bleus qu'à la clinique c'était le défilé dans la chambre pour l'admirer. Je précise qu'elle est toujours très belle.
Donc étant bébé jusqu'à l'âge de six mois tout était normal, car à cet âge là, le lit est plus souvent le refuge ainsi que les bras.
Mais les mois passant elle ne savait pas s'asseoir seule, bien qu'en la tenant bien calée elle fut en avance pour manger seule et disait beaucoup de mots, " d'ailleurs ça lui est resté ...! "
Le problème se présenta lors d'une visite chez un médecin où elle n'arrivait pas à tenir debout, se laissant choir comme une poupée de chiffons, de plus elle pouvait se contorsionner, plier les doigts en arrière, on aurait pu la plier et la mettre dans un carton tellement elle était souple. Je croyais bien, ce mot " souple " non ce fut un autre mot terrible ce jour là qu'on m'assénât sur la tête " myopathie ", cette maladie dans les années 68/70 était peu connue, on ne parlait pas comme maintenant, moins de médias pour informer, pas de conseils optimistes, plutôt des : " Oh ! Ah ! mon Dieu ! " Certaines personnes m'ont soutenue, je dois dire nous, car je n'étais pas seule au foyer, avec mon mari et les trois autres enfants précédents.
La petite a subi, passé de nombreux examens médicaux, prises de sang, ponctions lombaires, rééducations, bref la totale, et toujours sans gémir.
J'étais à bout de forces, elle encore plus, car c'était toujours à pieds tenant la petite dans les bras, ou en tramway les déplacements, pas d'ambulance ou rarement, car les frais restant à charge, les mutuelles n'étaient pas d'actualité en ce temps là.
Puis j'ai eu l'avis d'un grand pédiatre très connu à Lille, honoraires libres, mais on s'en fichait, voulant savoir où nous en tenir, car un autre médecin avait affirmé " : Votre fille c'est malheureux, mais ne marchera jamais ".
Ce spécialiste après avoir tout vérifié me dit : " Ma " chère " dame, votre petite fille c'est un fait a une trop hyper-laxité ligamentaire, mais je vous jure qu'elle marchera un jour, vous devez avoir confiance ! "
Je l'aurais bien embrassé ce grand praticien pas fier, efficace, si riche de coeur.
De ce fait, afin que cette petite fille respire le bon air, nous sommes partis habiter en campagne, mon mari a changé de travail, j'ai refusé l'aide d'une " dame patronesse venue d'une association, par curiosité. "
Nous avons organisé notre quotidien le mieux possible, les enfants étaient heureux dans cette région, très belle de l'Aisne.
Les jours passant, ma petite fille pour se déplacer avançait sur le derrière en se trainant.
Et le " miracle " arriva, j'étais entrain de repasser quand j'entendis ma fille ainée de huit ans crier : " Maman, D.......marche, viens voir ! "
Et là j'ai regardé une poupée articulée brune bouclée, ma petite fille qui avançait doucement rieuse de son exploit, sa grande soeur l'apprenait à marcher souvent, entre le mur et la table.
J'ai pleuré de joie, l'ai écrit de suite à ma maman et aux proches.
Bon c'est vrai qu'elle a encore eu beaucoup de soins, mais elle marchait, est allée à l'école à 6 ans et demi, non pas de maternelle, et a fait des études scientifiques, oui c'était une " grosse " tête toute mignonne !
Le 10 Aout....reste gravé dans la tête en lettres magiques, jour de ses premiers pas...
Quand tu passes ma puce sur mon blog, saches que tu as toujours été courageuse, et tu mérites ton bonheur.
Je raconterais un autre cas désespéré...
Une autre fois...