" Oui bonjour " < ça c'est moi car rarement je dis " allo ", ce qui fait dire par les enfants : " Tu dis bonjour même sans connaitre ! "
" Tu vas bien ? Je t'appelle parce que... " C'est une de mes belle-soeurs... !
" Ah ! comment vas-tu, bien j'espère " < ça c'est moi car si j'attends la fin de sa phrase, à seize heures je ne sais pas encore pourquoi elle appelle !
Non il faut dire la vérité, je parle très vite c'est mon défaut, certains disent deux mots quand je fais une litanie.
" Si tu savais ce que je m'ennuie, je ne sais pas quoi faire et toi ? " < ma belle-soeur
" Et bien écoute lis, regarde la télé, ou plutôt va faire un tour en ville toi qui y habite " < c'est moi.
" Tu viens pas nous voir ( elle et son mari ) ça nous changerait " < ma belle-soeur.
" C'est que j 'avais prévu une sortie " < c'est moi.
" Ah ! t'en as de la chance " < ma belle-soeur.
" Avec toi j'ai toujours de la chance, et je suis toujours bien " < c'est moi.
" Mais tu peux pas savoir ce que je m'ennuie, j'en ai marre " < ma belle-soeur.
" Bon, oui, j'ai compris, je viens, plutôt nous arrivons, j'amène des gâteaux, tu nous fais un café ! " < c'est moi.
Ce fut ma balade transformée en près de trois heures assise à remonter le moral, à parler de ci de là, de tout ce qui ne me concerne pas, car pas les mêmes prérogatives, ni les affinités.
Soyons logique, pour y aller il y a 80 kms aller-retour en campagne, mais croyez-moi, j'étais contente, je me suis sentie utile, récompensée par son immense sourire, comme si en me voyant elle voyait une sainte, mon Dieu vous, vous savez que je n'en suis pas une !
Mais je dois être logique, car elle n'a pas eu de chance, étant restée veuve à trente ans avec cinq enfants, mon frère son mari est décédé suite d'un accident de voiture à l'âge de trente huit ans.
Puis la vie a repris son droit et tant mieux, elle est remariée avec un homme très gentil que je considère comme un proche, et elle est toujours pour moi, " ma belle-soeur " connue lors de mes quinze ans et demi. C'est une femme ayant souffert, gentille mais réservée restant trop dans son cocon. Mais n'est-on pas libre d'agir selon notre désir ?
C'est son droit, voilà mon petit article anecdotique de ce samedi matin.
BON SAMEDI.