Le vieux saule.
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Je vois souvent dans la campagne, un vieux saule inclinant sur l'eau sa tête chargée des jeunes branches de l'année.
Sa belle image apparaît deux fois, l'une sur le bleu profond du ciel, l'autre dans le profond miroir de l'eau.
O saule que j'aime à voir, au bord du chemin, se dresser ton perchoir vert !
Je l'entends chanter et tinter, le matin, quand le soleil brille.
Que j'ai souvent suivi des yeux, avec joie, les gouttes de rosée qui, glissant sur ton feuillage, tombaient une à une, dans l'étang.
Reste encore longtemps debout, ô vieux tronc, reste encore au bord de l'eau, et porte, chaque année, ton bois nouveau !
Tu as pour nom saule-tétard car tu reproduis, tu es splendide, quand tes branches sont feuillues de vert tendre !
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30 janvier 2007
remanié d'un texte de
Guido Gezelle écrit en flamand