Le Mai d'amour 1ere partie.
Mois de mai mois de l'amour d'après un récit que je viens de lire datant de plusieurs années, dont je vais résumer en deux articles.
Le temps d'aimer se conjugue dans les régions de diverses manières, même si la finalité est identique...
Dans le Berry, on appelle " amoureux du Berry " les graines de pissenlit que l'on voit voler aux mois d'août et septembre emportées par le vent.
Selon la tradition, les jeunes filles qui les aperçoivent se plaisent à courir pour les attraper au vol.
Lorqu'elles y parviennent, elles les mettent dans leur corsage en disant : " Encore un de pris ", faisant allusion aux futures occasions de rencontres qui leur permettent de trouver un bon parti ...
En amour disait-on il faut parfois forcer le destin !
C'est du moins ce que semblent suggérer ces procédés magiques dont nos aïeux faisaient parfois usage.
Dans la région de Roanne on prétendait qu'il suffisait aux jeunes filles de jeter une pincée de poudre de chauve-souris par dessus l'épaule de l'homme qu'elles aimaient, et l'indifférent tombait amoureux de suite !
Les auvergnats et les auvergnates qui désiraient se faire aimer devaient aller cueillir à minuit l'herbe de " matagot " ( la mandragore ) et à l'insu du curé, la glisser sous la nappe de l'autel où elle devait rester pendant le temps d'une messe.
Cette herbe donnait alors à son détenteur un irrésistible pouvoir d'attraction.
Quant aux vendéennes, elles cuisaient une galette dans laquelle elles avaient versé un peu de leur sang puis la donnaient à manger aux jeunes hommes désirés qui perdaient alors toute réserve envers elles ! ( pas très hygiénique ce procédé )
Les déclarations d'amour dans nos campagnes d'antan n'étaient pas toujours subtiles mais ne manquaient pas de cocasserie.
A suivre...
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