Donc comme raconte Louis Lengrand la vie de son épouse se passait à travailler dans la maison, et je peux affirmer que tenir propre et ordonnée une maison avec de nombreux enfants ce n'est pas une sinécure, c'est mieux qu'un sacerdoce, ce n'est pas un métier, il faut assumer, gérer, éduquer et surtout aimer un petit monde qui est tout votre univers.
Ce monsieur écrit :
_ " Ma femme rapièçait les habits, et oui mettre des pièces aux bleus de travail troués, prises sur de vieux vêtements.
En plus de laver, rapiècer, préparer les repas car pour un mineur ce qui compte aussi c'est son assiette. il ne s'agit pas d'arriver dans une maison qui brille et que le diner ne soit pas fait.
L'heure c'est l'heure, et pas une assiette de frites et un beefsteack, non un plat creux plein !
Le soir je ne pouvais pas trop parler avec ma femme, il ne fallait pas faire de bruit, les gosses dormaient dans la pièce à côté.
Il y en avait trois, et je ne disais pas grand-chose de mon travail à ma femme.
Parfois j'avais la peau de mes doigts enlevée, alors je prenais de la teinture d'iode et je frottais.
Elle ne disait rien ma femme, elle avait vu son père plus d'une fois faire la même chose.
Résumé d'un texte de Louis Lengrand que j'ai remanié par place, ne m'en veuillez pas monsieur qui avez vécu ces moments durs émouvants comme tant d'autres nordistes.
**************************************************