Les vaches de Flandre.
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Voyez, ça et là, ces vaches de Cassel !
Comme autant de fleurs, elles garnissent la prairie du marron pur de leur poil, et le soleil rouge, à son déclin, répand sur leur pelage roux, des milliers d'étincelles pourpres.
Comme il fait beau !
Comme leur regard est doux !
Comme les couleurs chantent aux plis du pelage des vaches.
Comme debout, elles se découpent, d'un contour précis de statue, dans le pré qui se perd au loin !
Il en est de rouge-feu, d'autres de brun-marron, d'autres couleur de bière brune, ou de bière blonde, brillantes et châtoyantes, semblables ou dissemblables de ton ou de pelage...
Le soleil s'attarde... n'a pas envie de partir...
Lentement, les ombres des vaches s'allongent et se jouent à travers la prairie.
Et bientôt apparaissent, gigantesques, sur l'herbe sombre, des fantômes noirs de vaches ailées !
Bonsoir !...
Le soleil descend au nid...
Toute couleur, toute joie resteront couchées jusqu'à l'aube, les vaches ont disparu, éteintes, anéanties.
Demain, la tête resplendissante du soleil flamand viendra les réveiller.
Et nous reverrons leur bon regard paisible, car avez vous bien regardé, si vous en avez l'occasion comment il est beau et confiant !
Quand dans la campagne de Flandre, je les vois, avec le calme règnant autour, c'est la sérènité.
La paix plane au dessus des champs, et des plaines s'étendant comme la mer à l'infini...
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Article 2007